L'expertise est le cœur de notre métier.
Notre haute expertise
Prenons le cas d'un document manuscrit (par exemple, une charte médiévale). Notre haute expertise consiste en ceci :
analyse technique :
• lire le document : cela ne s'improvise pas, il faut connaître les écritures anciennes (paléographie) et maîtriser le latin, le "vieux français", la "langue d'oc" etc.
• vérifier s'il est complet (souvent, des pages manquent aux livres d'heures).
• déterminer son authenticité, déceler les éventuelles réécritures ou modifications postérieures.
analyse historique :
• situer le document dans l'histoire : époque, intérêt etc.
• déterminer son importance : la simple vente d'un bout de pré n'a pas la même importance, au regard de l'histoire, que le testament du duc de Bourgogne.
• faire des recherches dans les dépôts d'archives pour déterminer l'unicité du document, ou le rattacher à d'autres (chartrier seigneurial, correspondance d'un écrivain etc.).
analyse juridique :
• déterminer son caractère privé (ce qui est presque toujours le cas) ou public (les minutes de notaire, par exemple, sont par nature documents publics et doivent être remis aux Archives départementales).
• déterminer si le document est disponible, ou bien s'il est soumis au régime des " souvenirs familiaux".
• déterminer si la chose peut quitter le territoire français : en effet, il y a certaines catégories d'objets qui ne peuvent quitter le territoire que munis d'un passeport donné par l'administration.
éventuellement, fixer une estimation pour la mise en vente :
• la valeur de vente d'un document tient compte de nombreux critères intrinsèques au document (ci-dessus), ainsi que des données réalistes du marché. Dans ce domaine, ce sont principalement les historiens et les collectionneurs qui font le marché. La valeur d'un document peut varier du simple au décuple ou au vingtuple, selon que tel ou tel collectionneur est intéressé.
• la valeur de vente d'un document doit être appréciée au cas par cas, en raison de l'unicité de chaque document. Deux chartes médiévales, apparemment similaires, peuvent n'avoir pas du tout la même valeur marchande.
• la détermination de la valeur de vente d'un document dépend donc de la connaissance qu'a l'expert, du "monde" des collectionneurs et des historiens.
• l'estimation de la valeur de vente est une opération distincte de l'expertise proprement dite, laquelle porte sur les qualités intrinsèques de l'objet. Il s'agit de bien distinguer trois choses :
-l'estimation donnée : elle est fonction d'un contexte du marché, des modalités de la vente, et peut considérablement varier selon les circonstances.
-le prix : c'est la somme convenue lors d'une vente privée ou commerciale. Le prix est absolument libre (et c'est une liberté à laquelle il faut fermement tenir), et se forme par le consentement de l'acheteur et du vendeur. Le prix réel peut n'avoir aucun rapport avec l'estimation donnée par un expert.
-la valeur : nous tenons absolûment au principe selon lequel les œuvres d'art n'ont pas de "valeur objective" : elles ont chacune un (ou plusieurs) prix, c'est-à-dire un prix réellement convenu et accepté lors d'une transaction réellement conclue, dans telles et telles circonstances. Sitôt que change une de ces circonstances, le prix réel peut varier dans de très grandes proportions. C'est pourquoi nous refusons de fixer une "valeur" à un objet. Prenons un exemple : le "Salvator Mundi", attribué à Léonard de Vinci, a-t-il une "valeur objective" ? Réponse : non. En revanche, on constate que, sur une estimation initiale de 10 millions de dollars, cette œuvre a eu trois prix différents, lors de trois transactions différentes réellement conclues (à quelques années d'intervale) : 30 millions, 80 millions, 450 millions.
En conclusion : l'expertise d'un document valorise le document.
Une charte médiévale requiert cette expertise fouillée. Elle ne peut pas se traiter comme un simple autographe.
Il en va de même pour les autres catégories de choses que nous expertisons : livres, bibliothèques entières, photographies, matrices de sceaux, souvenirs historiques.
Nous ne faisons jamais l'impasse sur la recherche technique & historique. Nous mettons tout en œuvre pour valoriser les choses qui nous sont confiées, par exemple en identifiant le photographe ou le relieur, en décelant les anciens propriétaires du sceau ou de l'objet historique, etc. C'est un important investissement en temps & en moyens, mais cela vaut la peine car, à terme, la valeur de vente de vos objets est considérablement augmentée.
Les sapiteurs.
Nous n'avons pas la science infuse sur tous les manuscrits du monde ! C'est pourquoi nous n'hésitons pas à faire appel à des sapiteurs reconnus, généralement des chercheurs du CNRS. Le recours à des sapiteurs est systématique dès que nous abordons le domaine "oriental" : manuscrits grecs, manuscrits éthiopiens, manuscrits arméniens, manuscrits persans, manuscrits arabes.
Ces sapiteurs nous apportent leur regard "pointu" dans leur domaine de connaissance, ce qui nous permet de confronter nos approches et ainsi d'augmenter & préciser notre connaissance du manuscrit à étudier.
L'expert est votre allié pour valoriser votre bien.
Il est votre meilleur partenaire.
L'expert ne vous coûte pas, il vous rapporte.